numéro un, paru en mars 2001
Il y a quelques mois, j'ai eu l'occasion de passer un week-end chez des amis. Or il se trouve que ces amis ont trois enfants (Pim, Pam et …?). Cela m'a permis de rafraîchir un peu ma culture générale en me replongeant dans les classiques que sont Astérix, Lucky Luke ou les Schtroumpfs. C'est ainsi que j'ai enfin appris d'où sortait la Schtroumpfette, et si vous vous demandiez où je voulais en venir, je vous rassure tout de suite, on ne m'a pas demandé de vous raconter mes vacances, dont a priori vous n'avez rien à foutre (pour ceux que ça intéresse quand même, écrivez au journal et il transmettra) mais l'arrivée de la Schtroumpfette au merveilleux pays des champ's magiques (je doute d'ailleurs que cela vous intéresse beaucoup plus que mes vacances, mais bon, on fait ce qu'on peut pour toucher un assez large public). Bon, alors, pour les amnésiques, je rappelle le concept de la bande dessinée. Ca se passe au fin fond d'une forêt, malheureusement non localisée (je précise pour les soucieux du détail), une colonie de farfagnômes bleus de 10 cm de haut vivants dans des amanites passent leurs journées à schtroumpfer des ponts sur des rivières (enfin, vue l'échelle, plutôt sur des rigoles résultant de mictions de sangliers incontinents), à faire la fête (cf. le grand tube: "C'est le schtroumpf (ter) qui fait schtroumpf (ter)…") et plein d'autres trucs encore. Chaque schtroumpf se distingue par un trait de caractère, soit la gourmandise ou la coquetterie, par exemple, correspondant respectivement aux schtroumpfs gourmand et coquet (fantastique, non ?); il y a aussi le schtroumpf farceur, ce qui donne lieu à de nombreuses plaisanteries cocasses (rien que d'y penser, j'en pleure de rire) et surtout, le grand schtroumpf (reconnaissable à sa barbe et aux vêtements rouges), chef incontesté du village, un peu sorcier sur les bords. Si l'histoire se limitait à cela, elle n'aurait absolument aucun intérêt (si tant est qu'on puisse lui en trouver un)… heureusement, Peyo a pensé au méchant: Gargamel, le sorcier (humain) du village voisin (dont on ne connaît pas le nom non plus, toujours pour les obsessionnels) qui ne cherche qu'à attraper les nains bleus afin de préparer une potion quelconque, mais en tout cas certainement pas destinée à servir le bien (on le voit notamment à son regard haineux et pervers et au filet de bave qui s'échappe de sa bouche quand il est énervé). Gargamel passe donc la plupart de son temps à fomenter des plans tout aussi débiles les uns que les autres, aidé de son chat Azraël qui, de son côté, se taperait bien un petit schtroumpf rôti pour son déjeuner. Je rassure les âmes sensibles (schtroumpfophiles), il échoue lamentablement à chaque fois et cela se termine immanquablement par un banquet de nains bleus au clair de lune. Jamais on ne connaîtra la couleur du sang d'un schtroumpf, pas la peine d'espérer.
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